Une nouvelle vague de revendications agite les couloirs de l’Office Congolais de Contrôle (OCC), alors que l’intersyndicale ainsi que les agents et cadres montent au créneau pour faire entendre leurs voix. Face à ce qu’ils qualifient de gestion opaque et peu soucieuse du bien-être du personnel, ils interpellent le Directeur Général, Monsieur Dieudonné Tshimanga, avec une série de revendications claires et pressantes.
Une grogne syndicale qui prend de l’ampleur
Depuis plusieurs semaines, les représentants syndicaux multiplient les réunions et les correspondances officielles pour faire valoir les préoccupations des travailleurs. Ces revendications, désormais rendues publiques, traduisent un malaise profond au sein de cette entreprise publique stratégique, chargée notamment du contrôle de la qualité des produits importés et exportés.
Les principales doléances des agents
1. Amélioration des conditions de travail : L’un des griefs majeurs porte sur la dégradation des conditions de travail, notamment le manque d’équipements adéquats, l’obsolescence des outils de contrôle et l’absence d’un environnement professionnel motivant. Les agents réclament une modernisation des infrastructures et un investissement dans les équipements techniques.
2. Paiement des primes et arriérés :
L’intersyndicale dénonce des retards répétés dans le paiement des primes de rendement et autres avantages contractuels. Certains agents accumuleraient plusieurs mois d’arriérés, ce qui pèse lourdement sur leur moral et leur stabilité financière.
3. Transparence dans la gestion financière : Les syndicats pointent du doigt une absence de transparence dans la gestion des finances de l’OCC. Ils demandent un audit externe indépendant pour faire toute la lumière sur l’utilisation des fonds, notamment ceux issus des redevances perçues auprès des opérateurs économiques.
4. Révision du plan de carrière et promotion équitable : Les agents et cadres déplorent un système de promotion qu’ils estiment arbitraire et fondé sur des critères opaques. Ils appellent à une réforme du plan de carrière pour garantir l’équité, la méritocratie et la reconnaissance du travail bien fait.
5. Dialogue social sincère et permanent : Enfin, les syndicats réclament l’instauration d’un cadre de dialogue social permanent avec la direction générale. Ils souhaitent que les négociations se fassent dans un esprit de respect mutuel et non de confrontation.
Une réponse attendue de la Direction Générale
Jusqu’à présent, la Direction Générale de l’OCC n’a pas encore réagi officiellement à ces revendications, même si certaines sources proches du dossier évoquent des discussions internes en cours. Les agents, pour leur part, se disent prêts à intensifier leur mouvement si leurs doléances ne sont pas prises en compte dans les plus brefs délais.
Quel avenir pour l’OCC ?
L’OCC joue un rôle crucial dans l’économie congolaise, en garantissant la conformité des produits aux normes nationales et internationales. Un climat social délétère au sein de l’institution pourrait affecter l’efficacité de ses missions et nuire à la crédibilité de l’organe de contrôle.
Dans ce contexte, l’appel des syndicats apparaît non seulement comme une revendication corporatiste, mais aussi comme un signal d’alerte pour préserver l’intégrité et la performance de cette institution publique.
Rédaction
