Le Tout-Puissant Mazembe, club légendaire de la République Démocratique du Congo, fait briller le pays sur la scène internationale. Pourtant, malgré ses exploits et son rôle d’ambassadeur sportif, l’État congolais ne débourse pas un seul centime pour soutenir cette institution du football africain. Pourquoi une telle indifférence ? Frédéric Kitenge, manager du club, a récemment soulevé cette question qui interpelle bien des observateurs.
Un club au service de l’image du pays
Depuis des décennies, le TP Mazembe est un symbole de réussite congolaise. Cinq fois champion d’Afrique, finaliste de la Coupe du Monde des Clubs en 2010, il incarne l’excellence du football congolais. À chaque compétition continentale ou mondiale, les Corbeaux portent fièrement les couleurs de la RDC.
Pourtant, contrairement à d’autres grandes nations du football africain où les clubs phares reçoivent un appui gouvernemental, Mazembe doit compter uniquement sur son président, Moïse Katumbi, et sur ses propres ressources.
Un désintérêt incompréhensible de l’État
Pourquoi l’État congolais ne soutient-il pas financièrement son club le plus prestigieux ? Plusieurs raisons sont avancées :
Une politique sportive inexistante : En RDC, le football est passionnel, mais la gestion du sport est chaotique. Les infrastructures manquent de financement et la fédération fonctionne avec des moyens limités.
L’indépendance financière de Mazembe : Contrairement à d’autres clubs congolais en difficulté, le TP Mazembe est perçu comme un club « autosuffisant », grâce aux investissements privés de Moïse Katumbi. Une excuse parfaite pour justifier l’absence de soutien public.
Des tensions politiques ? : Moïse Katumbi, homme influent et ancien gouverneur du Katanga, a des rapports parfois compliqués avec le pouvoir en place. Certains estiment que cette situation pourrait expliquer le manque de soutien gouvernemental.
Un soutien nécessaire pour aller plus loin
Le football est un puissant outil de soft power. Un club comme Mazembe contribue à l’image positive du pays, attire des investisseurs et inspire la jeunesse congolaise. Pourtant, il est livré à lui-même.
Frédéric Kitenge a raison de poser la question : pourquoi la RDC ne soutient-elle pas un club qui porte haut son drapeau ? Un financement, même modeste, pourrait aider Mazembe à aller encore plus loin et solidifier sa place parmi les géants du football mondial.
L’État congolais doit-il continuer à ignorer cette opportunité ou enfin reconnaître que Mazembe, au-delà d’être un club, est un patrimoine national ?
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