Lors de la 32ème réunion du Conseil des ministres, le vice-Premier ministre et ministre du Plan, Guylain Nyembo, a présenté le Système d’information pour le suivi des actions gouvernementales (SISAG). Développée par l’Agence pour le développement du numérique (ADN), cette plateforme innovante vise à améliorer le suivi et l’évaluation des programmes gouvernementaux à tous les niveaux, marquant un tournant décisif dans la gouvernance en République démocratique du Congo (RDC).
Le SISAG se positionne comme un outil révolutionnaire selon Dominique Migisha, coordonnateur de l’ADN. Il souligne que ce système renforcera la redevabilité des ministres, permettant une évaluation précise de leur performance. Ce projet s’inscrit dans la vision du chef de l’État, telle que définie dans le Plan national du numérique « Horizon 2025 », et met fin à des pratiques de gestion inefficaces.
Grâce à des indicateurs de performance (KPI) bien définis, le SISAG permettra d’identifier les ministères performants tout en mettant en lumière ceux qui échouent à atteindre leurs objectifs. Cette transparence est essentielle pour favoriser une culture de responsabilité au sein du gouvernement.
Le vice-Premier ministre a indiqué que le SISAG s’inscrit dans une initiative plus large visant à intégrer le numérique dans les missions du ministère. Il est aligné avec le Plan national stratégique de développement 2024-2028, les Objectifs de développement durable (ODD) et l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Le SISAG offre plusieurs fonctionnalités clés :
1. Planification : Facilite la conception et l’exécution des programmes ;
2. Évaluation : Analyse le financement et l’avancement des projets ;
3. Suivi Optimal : Permet un suivi rigoureux du cycle de vie des projets ;
4. Intelligence Artificielle : Propose des recommandations basées sur des données ;
5. Remontée d’Informations : Améliore la communication entre niveaux local et central.
Cette plateforme s’inscrit dans une dynamique de transformation numérique, favorisant une gouvernance plus efficace et une meilleure gestion des ressources publiques. Elle renforce également la participation citoyenne, améliorant la transparence dans les affaires publiques.
Le SISAG permettra à des institutions comme l’Inspection générale des finances et l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption de mieux surveiller les flux financiers. Il facilitera également la coordination des actions gouvernementales.
La mise en œuvre du SISAG promet une nouvelle ère de transparence et d’efficacité dans la gestion des programmes gouvernementaux. En offrant une visibilité quotidienne sur l’état d’avancement des activités, ce système représente un pas significatif vers une gouvernance moderne en RDC, répondant aux attentes des citoyens en matière de développement et de progrès social.
Dieumerci Matu