Le parti d’opposition Ensemble pour la République a dénoncé, ce lundi, une nouvelle perquisition « illégale » dans la résidence de son président national, Moïse Katumbi, située à Kashobwe, son village natal dans la province du Haut-Katanga. Selon le parti, cette opération aurait été menée le 17 mai par des agents des services de sécurité, sans mandat, en violation de la Constitution.
Une opération ciblant un bateau
D’après le communiqué signé par le secrétaire général du parti, Dieudonné Bolengetenge, les agents auraient visé spécifiquement un bateau, soupçonné d’avoir navigué sans autorisation. Cependant, le parti affirme que ce bateau « n’a pas fait de déplacement dans cette direction ».
Des précédents inquiétants
Ce n’est pas la première fois que les propriétés de Moïse Katumbi font l’objet d’interventions des forces de sécurité. Le 26 avril dernier, une centaine de militaires lourdement armés ont perquisitionné la ferme Futuka, située dans le territoire de Kipushi, sans mandat, semant la panique parmi les travailleurs et les jeunes de l’Académie Sportive Katumbi .
En janvier 2024, la résidence de Katumbi à Kashobwe avait été encerclée pendant plusieurs heures par des policiers et militaires, empêchant l’opposant de sortir de chez lui .
Une stratégie d’intimidation ?
Pour Ensemble pour la République, ces actes répétés témoignent d’une volonté des autorités de « dégrader l’image » de leur leader et illustrent « la décadence d’un régime » qui met en péril les libertés publiques. Le parti rappelle également des incidents antérieurs qu’il qualifie de « harcèlement », notamment des perquisitions à répétition dans d’autres résidences de Moïse Katumbi en 2023 et 2024, l’interdiction de survol de certains territoires et des accusations infondées selon lui de « menace à la sécurité nationale ».
Ces événements surviennent dans un contexte politique tendu en RDC, où l’opposition dénonce une répression accrue de la part du pouvoir en place. Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga et candidat déclaré à la présidence en 2028, est considéré comme l’une des principales figures de l’opposition congolaise.
Rédaction
