Face à la crise sécuritaire qui secoue l’Est du pays, Martin Fayulu brise le silence et interpelle directement trois figures majeures de la scène politique congolaise. Dans un message fort, il exhorte Corneille Nangaa, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi à prendre leurs responsabilités pour préserver l’unité et l’intégrité du pays.
S’adressant à Corneille Nangaa, ancien président de la CENI aujourd’hui allié du M23, il l’invite à revenir à la raison : « Je l’exhorte à déposer les armes, à faire prévaloir l’intérêt supérieur de la nation en pensant à l’intégrité de notre territoire national, et surtout, à reconnaître le droit inaliénable à la vie de ses frères et sœurs. » Un message direct qui traduit l’urgence d’une désescalade.
À Joseph Kabila, ancien chef de l’État, il rappelle tout ce que la RDC lui a donné et lui demande de ne pas rester indifférent : « J’en appelle à lui afin qu’il se remémore tout ce que le Congo lui a donné et qu’il s’engage résolument en faveur de la paix. » Un appel à la responsabilité et à l’engagement pour le bien commun.
Enfin, il interpelle le président en exercice, Félix Tshisekedi, face à la gravité de la situation : « J’invite le chef de l’État à mesurer l’ampleur du désastre qui accable notre pays et à soutenir sans réserve l’initiative des évêques de la CENCO et des pasteurs de l’ECC. » Il insiste sur la nécessité d’un dialogue inclusif pour sortir le pays de cette crise.
Un appel à l’unité nationale
Alors que l’Est de la RDC continue de s’embraser et que des milliers de familles fuient les combats, Martin Fayulu remet la question de la responsabilité des dirigeants au centre du débat.
Va-t-il être entendu ? Le pays a plus que jamais besoin d’une réponse politique forte face à cette situation dramatique.
Obed Vitangi