Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont réagi aux images diffusées sur les réseaux sociaux le 1er mars, qui annonçaient le rapatriement au Rwanda de 14 combattants des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) capturés à Goma, dans la province du Nord-Kivu, par les rebelles du M23-AFC et l’armée rwandaise. Le porte-parole des FARDC, le Général-Major Sylvain Ekenge, a qualifié cet événement de montage visant à discréditer l’armée congolaise.
Selon les FARDC, ce 1er mars 2025 a été marqué par un « matraquage médiatique » orchestré par les terroristes du M23 et le Rwanda, qui prétendait le rapatriement de présumés FDLR capturés en RDC. Le Général-Major Ekenge a décrit cette action comme une manœuvre malveillante qui vise à ternir l’image de l’armée congolaise et des Forces de la SADC.
Il a également indiqué que cette opération s’inscrit dans une stratégie rwandaise visant à justifier la violation de l’intégrité territoriale de la RDC. Parmi les présumés combattants FDLR, un certain Patrick Ishimwe, déjà évoqué dans les médias rwandais en janvier 2025, a été identifié, soulevant des suspicions sur la véracité du rapatriement.
Les FARDC ont affirmé que le Rwanda aurait utilisé des anciens combattants FDLR détenus dans la prison centrale de Gitarama, leur fournissant des uniformes de l’armée congolaise pour renforcer leur récit. Ekenge a souligné que des figures telles que le général FDLR Gakwerere, qui aurait collaboré avec Paul Kagame, sont impliquées dans des actes de violence à l’encontre des Congolais.
Enfin, le Général-Major a dénoncé l’exécution sommaire par l’armée rwandaise de militaires malades et blessés de guerre, trouvés dans l’hôpital du camp Katindo à Goma, qualifiant ces actes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qui ne resteront pas impunis.
Dieumerci Matu