Célestin Ngoma, secrétaire permanent et porte-parole du PALU, est derrière les barreaux depuis plus de six mois. Marié et père de deux enfants, il se retrouve aujourd’hui enfermé à la prison militaire de Ndolo, dans des circonstances qui suscitent de vives interrogations.
Tout commence il y a quelques mois, lorsque Maître Ngoma, de retour des États-Unis où il suivait un traitement médical, partage un moment avec des amis au restaurant Cana. Au cours du repas, il reçoit un appel inattendu de Constant Mutamba, alors ministre de la Justice. « Cher aîné, bonjour. Si vous êtes en ville, vous pouvez passer me voir pour votre carburant », lui lance le ministre au téléphone.
Confiant, Ngoma informe ses proches qu’il se rend brièvement au bureau privé du ministre. Pour éviter les embouteillages, il monte sur une moto, laissant sa voiture sur place. Mais à son arrivée, tout bascule : ses téléphones sont confisqués, et il est immédiatement conduit manu militari à l’Agence nationale de renseignements (ANR).
Ses amis, restés sans nouvelles, alertent le député Patrick Muyaya qui finit par confirmer leur crainte : Ngoma a bien été arrêté, accusé par Mutamba de complicité avec le mouvement rebelle AFC-M23.
Depuis, son incarcération se poursuit sans procès, un cas que plusieurs témoins considèrent comme emblématique des méthodes arbitraires attribuées à l’ancien ministre de la Justice.
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