L’affaire prend une tournure politique et juridique délicate. Joyce Tunda, maire adjointe de la ville de Lubumbashi, aurait été victime d’un piège tendu par un conseiller du cabinet du Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, selon les déclarations de son avocat, Me Joël Kitenge, dans une émission sur Boom Congo Tv.
Au cœur du litige : la procédure de désignation d’un intérimaire à la tête de la mairie de Lubumbashi. L’avocat Kitenge rappelle qu’en droit administratif, un tel remplacement nécessite l’autorisation expresse du Président de la République, puisque les maires sont nommés par ordonnance présidentielle.
Joyce Tunda, contestant la décision de sa mise à l’écart, avait introduit un recours gracieux auprès de sa tutelle. Sa correspondance, déposée au service courrier du cabinet du VPM avec tous les sceaux d’accusé de réception, a ensuite servi de base légale pour saisir le Conseil d’État, qui lui a donné raison.
Mais coup de théâtre : la lettre en question ne figurerait plus dans les archives officielles du cabinet, et certains au ministère l’accusent désormais de « faux en écriture ». Pour Me Kitenge, il s’agirait d’un montage orchestré par un conseiller mal intentionné, qui aurait manipulé la procédure pour « dribbler » la maire adjointe.
L’affaire soulève des questions sur les jeux de pouvoir internes. Une enquête indépendante pourrait être nécessaire pour faire toute la lumière.
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