Lors de sa visite dans la capitale Congolaise, le procureur de la Cour Pénale Internationale, Karim Khan, a lancé un appel pressant à toutes les personnes ayant des preuves de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité ou de génocide, notamment dans les zones sous contrôle du M23 et de l’armée rwandaise (RDF). Cette déclaration survient alors que la situation sécuritaire dans l’Est du pays demeure alarmante, avec une montée continue des violences.
Depuis son arrivée à Kinshasa, Karim Khan a eu des échanges avec plusieurs autorités congolaises pour évaluer la situation actuelle et explorer les voies judiciaires possibles pour poursuivre les présumés auteurs de ces crimes. Le gouvernement congolais maintient des accusations contre le Rwanda, qu’il accuse de soutenir l’insurrection du M23 dans le Nord-Kivu. En conséquence, il appelle à une enquête approfondie et à des sanctions contre ceux responsables des atrocités commises contre les civils.
Dans un contexte de tensions grandissantes entre Kinshasa et Kigali, la communauté internationale est également sollicitée pour prendre position sur cette crise qui pourrait compromettre la stabilité de la région. L’appel du procureur de la CPI à fournir des preuves pourrait précipiter l’ouverture d’une enquête officielle et éventuellement conduire à des poursuites judiciaires contre les auteurs des exactions documentées.
La RDC intensifie ses efforts auprès des instances internationales pour obtenir justice face aux violences qui frappent l’Est du pays. Reste à déterminer si cette initiative de la CPI pourrait constituer un tournant décisif dans la lutte contre l’impunité dans la région.
Dieumerci Matu
