C’est une annonce historique et porteuse d’espoir pour la République démocratique du Congo et, au-delà, pour tout le continent africain : le Groupe de la Banque mondiale a approuvé ce mardi un financement d’un milliard de dollars américains pour le développement du projet Inga 3.
Ce projet hydroélectrique légendaire, souvent évoqué, rarement concrétisé, pourrait enfin franchir un cap décisif. L’annonce du soutien financier marque une avancée majeure pour ce qui est considéré comme l’un des plus grands projets énergétiques d’Afrique.
Inga 3 : un projet mythique en voie de devenir réalité
Situé sur le fleuve Congo, dans la province du Kongo-Central, le site d’Inga bénéficie d’un potentiel hydroélectrique exceptionnel, estimé à plus de 40 000 MW. Le projet Inga 3, première phase du Grand Inga, vise à produire environ 11 000 MW, soit de quoi alimenter plusieurs pays d’Afrique australe en électricité, tout en résolvant une grande partie des déficits énergétiques internes de la RDC.
Cela fait des années qu’Inga 3 fait rêver les économistes, les industriels, les gouvernements… et les citoyens. Mais le projet a été ralenti à maintes reprises par des obstacles financiers, juridiques et politiques. Ce soutien massif de la Banque mondiale change la donne.
Un signal fort pour l’intégration énergétique africaine
Au-delà de la RDC, Inga 3 est stratégique pour l’Afrique toute entière. Il s’inscrit dans une logique d’intégration régionale, avec des lignes de transport d’électricité prévues vers des pays comme l’Afrique du Sud, la Zambie ou encore l’Angola.
« C’est une excellente nouvelle pour la RDC, mais aussi pour l’Afrique. Le continent a besoin de projets structurants à grande échelle. Inga 3 en fait partie », a réagi un économiste congolais.
À quoi servira le milliard de dollars ?
Selon les premières indications, ce financement de la Banque mondiale servira à :
Finaliser les études techniques et environnementales ;
Renforcer les capacités institutionnelles ;
Mettre en place une structure de gouvernance transparente ;
Lancer les premiers travaux d’infrastructure.
Le gouvernement congolais devra néanmoins garantir la bonne gestion de ces fonds, afin d’éviter les erreurs du passé. La transparence et la redevabilité seront des conditions majeures du succès de ce projet.
Le début d’une nouvelle ère ?
Si Inga 3 devient réalité, il pourrait transformer la RDC en véritable hub énergétique régional. Cela créerait des milliers d’emplois, favoriserait le développement industriel et améliorerait considérablement l’accès à l’électricité, encore très limité dans de nombreuses régions du pays.
Après des décennies d’attente, l’approbation de ce financement est un signal fort : le rêve Inga est peut-être sur le point de se réveiller.
Rédaction
