Le président du Sénat, Sama Lukonde, a adressé une invitation officielle à l’ancien président Joseph Kabila pour une séance de travail prévue ce mardi avec la commission spéciale chargée d’examiner la levée de ses immunités parlementaires. Cette démarche intervient dans le cadre d’une procédure visant à autoriser d’éventuelles poursuites judiciaires à son encontre.
Des accusations graves
Selon le réquisitoire présenté par l’auditeur général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), Joseph Kabila, actuellement sénateur à vie, est accusé de faits graves, notamment de participation à un mouvement insurrectionnel, de trahison en entretenant des relations avec une puissance étrangère — en l’occurrence le Rwanda — et de participation à des crimes de guerre. Ces accusations sont liées à des allégations de soutien au mouvement rebelle M23, actif dans l’est du pays .
Une commission spéciale en action
La commission spéciale du Sénat, composée de 40 membres représentant les différentes provinces et groupes politiques, a été mise en place pour examiner en profondeur la faisabilité de la levée des immunités de Joseph Kabila. Elle dispose d’un délai de 72 heures, à compter de ce lundi 19 mai, pour soumettre son rapport à l’Assemblée plénière.
Ce lundi, la commission prévoyait d’auditionner le lieutenant-général Lucien-René Likulia Bakumi, auditeur général près la Haute cour militaire, afin d’étayer les accusations portées contre l’ancien président .
Une comparution incertaine
Joseph Kabila a la possibilité de se faire représenter par ses avocats lors de la séance de travail prévue ce mardi. Sa présence effective reste incertaine, d’autant plus que l’ancien chef de l’État est actuellement en exil.
Cette procédure marque une étape significative dans l’histoire politique de la RDC, mettant en lumière les efforts des institutions pour renforcer la transparence et la reddition de comptes, même au plus haut niveau de l’État.
Rédaction