L’élection de Claude Mbuyi à la tête du Conseil National de la Jeunesse (CNJ-RDC), censée marquer un tournant pour la jeunesse congolaise, est désormais au cœur d’une vive controverse. Accusations de forçage, irrégularités flagrantes, retraits de candidats, et critiques publiques : le processus électoral est loin d’avoir fait l’unanimité.
Dès les premières étapes, plusieurs candidats et électeurs ont tiré la sonnette d’alarme, dénonçant un processus biaisé, opaque et marqué par des violations des règles électorales. Des allégations de manipulations, de pression sur certains délégués, voire de menaces, ont circulé, sans qu’aucune enquête officielle ne soit jusqu’ici annoncée.
Malgré ce climat tendu, Claude Mbuyi a été déclaré élu, provoquant une vague de réactions critiques au sein de la société civile et des milieux associatifs.
Des candidats comme Prisca Manyala et Moïse Mundongo s’étaient déjà retirés avant le scrutin, dénonçant le manque d’équité et l’absence de conditions garantissant la transparence du vote.
La ministre Kutino interpellée
Face à cette crise de légitimité, la ministre de la Jeunesse, Grâce E. Kutino, est désormais interpellée publiquement. De nombreux acteurs l’invitent à assumer ses responsabilités, à clarifier sa position, et à garantir un processus électoral crédible au sein de cette institution censée représenter la voix de la jeunesse congolaise.
« Cette élection n’engage pas la jeunesse. Elle engage un système de copinage et de trahison des valeurs démocratiques », a commenté un acteur associatif sous couvert d’anonymat.
Le Conseil National de la Jeunesse, censé être un espace de concertation, de plaidoyer et de représentation des jeunes, traverse donc une crise profonde. Pour beaucoup, la balle est désormais dans le camp du gouvernement, qui devra rétablir la confiance et éviter que l’institution ne perde toute crédibilité.
Rédaction