Installé à Kolwezi depuis près d’un an, l’artiste Malix propose une approche originale du rap katangais avec son nouveau titre, Bohémien. À travers ce morceau, il combine des éléments du rap contemporain à des références issues du répertoire musical classique, dessinant un pont entre différentes époques et influences.
L’originalité de Bohémien réside notamment dans l’utilisation du sampling, une technique qui consiste à intégrer des extraits sonores d’œuvres existantes dans une nouvelle composition. Le morceau s’appuie sur un sample de Bohemian Rhapsody du groupe Queen, l’un des titres emblématiques du rock des années 1970. Ce choix se distingue dans le paysage musical katangais, où le recours à de tels procédés reste peu répandu.
En plus du sampling, Malix fait appel à l’interpolation, qui consiste à reprendre des éléments mélodiques ou lyriques d’une œuvre et à les réécrire ou réinterpréter dans un nouveau contexte. Cela donne lieu, dans Bohémien, à une interaction entre les sonorités du passé et celles du rap actuel, marquant une volonté de dialogue entre différentes esthétiques.

L’artiste se décrit comme appartenant au courant du rap afro-futuriste, une orientation artistique qui cherche à mêler des éléments culturels africains à des visions innovantes du futur. Le morceau s’inscrit dans cette démarche, à travers une production qui vise à explorer des textures sonores inédites dans le contexte local.
Sans revendiquer une rupture totale avec les traditions du genre, Malix propose néanmoins une lecture personnelle du rap, marquée par une volonté d’expérimentation et de renouvellement. Bohémien s’affirme ainsi comme une œuvre hybride, à la croisée de plusieurs influences, et pourrait contribuer à élargir les horizons esthétiques du rap congolais.
Rédaction