À Lubumbashi, des constructions illégales sous les lignes haute tension et sur les lits de rivières suscitent de vives inquiétudes, mettant en danger la sécurité des populations. Ce phénomène préoccupant touche plusieurs quartiers de la ville, notamment la commune Annexe, Mampala, Rwashi et Kampemba, et expose les habitants à des risques majeurs.
Lors d’une visite sur le terrain le mardi 25 février, notre équipe a pu observer l’étendue de ce problème. Des habitations, commerces et installations industrielles, telles que des fours à briques et des stations de lavage, sont situées sous les lignes haute tension de la Société Nationale d’Électricité (SNEL). Or, la réglementation impose une distance de sécurité d’au moins 25 mètres entre ces constructions et les lignes électriques pour éviter tout accident. Pourtant, cette norme est largement ignorée.
Un technicien de la SNEL a souligné les risques élevés d’électrocution et d’incendie, ajoutant que la situation est encore plus alarmante dans un contexte de surpopulation et de manque d’infrastructures adéquates. Dans des quartiers comme Mampala, près du Lycée Tshondo, les habitants, vivant souvent dans des conditions précaires, semblent ne pas réaliser la dangerosité de ces constructions illégales.
Le problème s’étend également à des zones comme le quartier Brondo, dans la commune de Kenya, où certaines maisons sont construites sur le lit des rivières. Cette zone est fréquemment sujette aux inondations, menaçant la sécurité des résidents et augmentant les risques de propagation de maladies liées à l’eau, comme le choléra.
Des experts en urbanisme et en sécurité civile appellent à une intervention urgente des autorités locales. Ils insistent sur la nécessité de déplacer ces constructions et de garantir la sécurité des habitants. « Les autorités doivent agir rapidement pour éviter des catastrophes futures », avertissent-ils.
Face à cette situation, il devient impératif que les autorités municipales et la SNEL redoublent d’efforts pour éradiquer ces constructions illégales et sensibiliser la population aux dangers auxquels elle s’expose. La question reste de savoir si Lubumbashi prendra les mesures nécessaires à temps pour éviter des conséquences irréversibles.
Dieumerci Matu