L’ambiance est loin d’être sereine au sein de l’Assemblée provinciale de Lomami. Dix-sept (17) des vingt-huit (28) députés provinciaux ont officiellement retiré leur confiance au vice-président du bureau, Augustin Malangu Ndjibu, à la suite d’un incident survenu le 2 mai dernier.
Dans une déclaration rendue publique ce samedi 3 mai, ces élus dénoncent une agression physique que le vice-président aurait commise à l’endroit du rapporteur de l’Assemblée, David Ilunga Kabobo, dans le cabinet du président de l’Assemblée provinciale, en pleine réunion du bureau.
Des accusations graves
Les signataires qualifient les faits de « barbarie » et évoquent une violation flagrante du Règlement intérieur de l’Assemblée provinciale, citant les articles 108, 118 et 123. Selon eux, le comportement d’Augustin Malangu Ndjibu va à l’encontre des valeurs de respect, de collaboration et de décence attendues au sein d’une institution censée incarner la démocratie provinciale.
Ils l’accusent également d’avoir déchiré une pétition qui lui avait été notifiée par le président de l’organe délibérant, acte qu’ils considèrent comme un mépris supplémentaire envers la procédure parlementaire.
Un climat tendu et récurrent
Selon les élus mécontents, ce n’est pas la première fois que le vice-président fait preuve de comportements agressifs. Ils évoquent des antécédents similaires impliquant non seulement d’autres députés provinciaux, mais également des personnalités de la province, dont le maire de la ville de Kabinda et même l’épouse d’un député.
Ce climat de tension et d’instabilité inquiète dans une province qui aspire à plus de cohésion politique, dans un contexte national où l’unité est souvent mise à rude épreuve.
Appel au calme et à la cohésion
Les élus, en soutien à leur collègue David Ilunga Kabobo, élu du territoire de Kamiji, affirment vouloir s’inscrire dans la vision du Chef de l’État, garant du bon fonctionnement des institutions et promoteur de l’unité nationale.
Dans leur déclaration, ils ont lancé un appel solennel à la jeunesse lomamienne pour qu’elle reste calme et évite toute manipulation politique susceptible de raviver les tensions ethniques ou communautaires : « La province de Lomami ne doit pas céder à des discours de haine. Nous devons protéger la cohésion que nous avons bâtie. »
Et maintenant ?
Ce retrait de confiance pourrait ouvrir la voie à des poursuites internes au sein de l’Assemblée, voire à une procédure de destitution si les faits sont confirmés. En attendant, la stabilité du bureau reste fragile et les regards sont désormais tournés vers la réaction officielle de l’intéressé et du président de l’Assemblée provinciale.
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