À Kisangani, la liberté de la presse a été mise à rude épreuve. Trois journalistes locaux, Steve Paluku (Kis24.info), Pompom Beyok (Election-net.com) et Sébastien Mulamba (KisanganiNew), ont été libérés ce jeudi matin, après avoir été séquestrés pendant une journée entière et détenus arbitrairement durant la nuit.
Les faits remontent à mercredi, lorsque les trois journalistes s’étaient rendus au cabinet du ministre provincial des Finances, Patrick Valencio, pour solliciter une interview. L’accueil a tourné à la confrontation : les agents de sécurité du ministre les ont interpellés avec violence, avant de les conduire de force à l’inspection provinciale de la police. D’après plusieurs témoignages, Pompom Beyok a été blessé au cours de l’intervention.
L’affaire a rapidement suscité l’indignation dans les milieux médiatiques congolais. Aucune justification officielle n’a été fournie sur les raisons de cette arrestation musclée, jugée illégale par plusieurs défenseurs des droits des journalistes.
Les organisations professionnelles appellent désormais à l’ouverture d’une enquête et au respect strict de la liberté d’informer à Kisangani comme ailleurs en RDC.
Rédaction