Les anciens membres des cabinets ministériels du Haut-Katanga nommés par les arrêtés provinciaux référencés N°0020/Haut-Katanga du 18/02/2020 et N°0060/Haut-Katanga du 27/06/2023, qui ont été abrogés par I’arrêté provincial N°0003/Haut-Katanga du 02 Janvier 2025, sont montés au créneau pour exiger le paiement de leurs indemnités de sortie ainsi que leurs arriérés de salaire, représentant six mois d’impayés.
Pour donner du poids à leur démarche, ils ont saisi la Cour d’appel du Haut-Katanga par une sommation adressée aux autorités compétentes.
Une revendication légitime
Selon les membres du collectif, leur revendication s’appuie sur les dispositions légales garantissant aux anciens collaborateurs des ministres des indemnités de sortie après leur cessation de fonction. Or, plusieurs mois après leur départ, ils n’ont toujours pas perçu ces fonds, pourtant essentiels à leur réinsertion socio-professionnelle.
À cette situation s’ajoutent six mois de salaires impayés (depuis Août 2024), qui, selon eux, constituent une violation de leurs droits. « Nous avons servi l’État avec loyauté, nous avons des familles à nourrir, des engagements à tenir. Il est inconcevable que nous soyons laissés pour compte », déplore un ancien conseiller sous couvert d’anonymat.
Une sommation judiciaire pour faire bouger les lignes
Face à l’inaction des autorités, le collectif a donc décidé de passer à l’action en saisissant la Cour d’appel du Haut-Katanga. La sommation vise à contraindre les responsables à honorer leurs engagements en procédant aux paiements dus.
« Nous avons exploré toutes les voies administratives, mais nos doléances n’ont pas été prises en compte. Nous avons donc choisi la voie légale pour réclamer ce qui nous revient de droit », explique un membre du collectif.
Cette affaire soulève une problématique plus large : celle de la précarité des anciens membres des cabinets ministériels après la fin de leur mandat. Bon nombre d’entre eux se retrouvent sans ressources, faute d’indemnités de sortie versées dans les délais.
Les autorités provinciales réagiront-elles à cette pression juridique ? Le collectif obtiendra-t-il gain de cause ? L’avenir nous le dira. En attendant, ces ex-membres des cabinets espèrent voir leur situation se débloquer rapidement pour retrouver une stabilité financière et professionnelle.