Le ministre des Affaires étrangères sud-africain, Ozzy Lamola, a déclaré devant les parlementaires du pays de Nelson Mandela ce lundi 10 février qu’il était opposé au retrait des militaires sud-africains de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), rapporte Sputnik Afrique.
Pour le chef de la diplomatie sud-africaine, le retrait brutal, comme le réclament certains à la Chambre, n’est même pas une retraite tactique, c’est même pire qu’une reddition car, explique-t-il, avec le nombre de groupes armés dans la région, il y a une embuscade.
«Ne pas rester passif»
Poursuivant son intervention devant les parlementaires sud-africains, Lamola estime que suite au sommet conjoint de la SADC et l’EAC tenu le weekend dernier en Tanzanie, il existe désormais une voie claire à suivre pour résoudre le conflit et Pretoria, insiste-t-il, «ne peut rester passif. »
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a affirmé le 03 février dernier que son pays maintiendra son soutien à la RDC malgré les pertes subies. En effet, en janvier, 14 militaires sud-africains, déployés dans l’est de la RDC depuis 2023 dans le cadre de la mission de la SADC, ont été tués à Goma lors d’une attaque du M23. A contrario, le Malawi a annoncé le 7 février le début du retrait de ses troupes de l’est de la RDC.
La situation sécuritaire en RDC prend une allure tentaculaire. Si au niveau de l’intérieur les Évêques catholiques et l’Église Corps du Christ (ECC) ont amorcé les consultations avec des forces vives afin de faciliter un climat de paix, à l’extérieur, une diplomatie consensuelle peine à trouver l’unanimité pour résoudre une crise dont l’acteur principal est le Rwanda.
Infosrdc.net | Rédaction
