Guerre dans l’Est : Aide humanitaire à Goma, l’inaction et l’indifférence de la ministre Aziza Munana [Tribune]

Triste et déplorable de constater que, malgré les appels pressants des habitants de Goma et ses environs, la ministre des Affaires Sociales et Actions Humanitaires, Aziza Munana, semble avoir ignoré la détresse de cette population en quête de soutien et de réconfort.

Les populations, durement affectés par les crises humanitaires successives, ont exprimé leur besoin urgent d’une aide non seulement matérielle, mais aussi d’une écoute et d’une présence morale de la part des autorités nationales. Pourtant, jusqu’à aujourd’hui, aucune communication bienveillante, ni mot de solidarité, n’a été adressé par la ministre pour apaiser ces esprits tourmentés.

Les habitants du Nord-Kivu vivent quotidiennement dans l’incertitude, pris en étau entre les violents affrontements entre les FARDC et les rebelles M23 soutenus par le Rwanda. Cette situation, qui perdure depuis plusieurs semaines, a généré un climat de détresse profonde. Face à ces défis, la population ne demande pas uniquement des aides financières ou matérielles, mais aussi des gestes de solidarité, une écoute active et un soutien psychologique pour surmonter les traumatismes liés à ces épreuves.

Malheureusement, la ministre Aziza Munana, censée être un relais pour cette population en souffrance, n’a pas daigné répondre à leurs appels. Ce manque de communication de la part de la ministre soulève des questions importantes sur l’efficacité et l’humanité de la gestion des crises sociales et humanitaires en République Démocratique du Congo. Si l’action humanitaire est avant tout une question de réactivité et d’adaptation aux besoins urgents des populations, il semble qu’il y ait une déconnexion préoccupante entre les attentes des citoyens et les actions concrètes mises en place par les responsables politiques.

Il est crucial de rappeler que la solidarité est l’un des piliers fondamentaux d’une gouvernance digne et responsable. En temps de crise, chaque citoyen a besoin de savoir qu’il n’est pas abandonné, qu’il peut compter sur les autorités pour apporter soutien, réconfort et solutions pratiques.

Afred Malu Swetshi, activiste humanitaire