Le marché de Virunga, considéré comme le cœur économique de la ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, est resté portes closes ce mardi. En cause : une grève spontanée des vendeurs excédés par la multiplication des taxes imposées par l’AFC/M23, mouvement armé soutenu par le Rwanda, selon plusieurs témoignages recueillis par l’ACP.
« Ces taxes nous étouffent. Je vends des chaussures usagées pour nourrir ma famille, mais avec ces prélèvements, je ne gagne presque rien. On ne peut plus vivre comme ça, alors on a fermé nos étals pour crier notre colère », a confié une vendeuse du marché.
Même indignation d’un autre vendeur de friperies, qui déplore une pression fiscale insoutenable dans une zone déjà en crise.
« Ils taxent tout, même les petites choses. On travaille dur, mais l’argent part dans leurs poches. On veut que l’État revienne, que cette occupation cesse », a-t-il martelé.
Cette grève exprime non seulement le ras-le-bol d’une population économiquement asphyxiée, mais aussi un appel pressant à la fin de l’occupation armée et au retour de l’autorité de l’État. En attendant, le silence du marché Virunga résonne comme un cri de détresse au cœur d’une ville meurtrie.
Rédaction