Lors du Conseil des ministres tenu le vendredi 28 février à la Cité de l’Union africaine, le président de la République, Félix Tshisekedi, a annoncé un remaniement gouvernemental en préparation. Il envisage la mise en place d’un gouvernement d’union nationale ainsi qu’une restructuration de l’Union Sacrée, la plateforme qui soutient son action politique. Ce futur exécutif aura pour mission principale de faire face à l’agression que subit le pays, notamment dans sa partie orientale.
Cependant, cette annonce ne signifie pas la démission immédiate du gouvernement actuel. Les institutions doivent continuer de fonctionner normalement jusqu’à la mise en place du nouvel exécutif. Le chef de l’État a tenu à rassurer sur la stabilité institutionnelle tout en préparant cette transition politique majeure.
En attendant, des mesures ont été prises pour éviter toute gestion précipitée des affaires publiques. Il est strictement interdit aux membres du gouvernement sortant d’effectuer des actes de cession, de transfert ou d’aliénation d’actifs de l’État. De même, la signature précipitée d’arrêtés ministériels, l’engagement ou la liquidation de dépenses publiques, ainsi que les recrutements et promotions désordonnées dans les entreprises du portefeuille de l’État sont proscrits.
Cette annonce de remaniement s’inscrit dans un contexte politique et sécuritaire tendu, marqué par les défis à relever pour restaurer la paix et stabiliser le pays. La restructuration annoncée de l’Union Sacrée devrait également permettre au chef de l’État de renforcer sa majorité en vue d’une gouvernance plus efficace et cohérente face aux enjeux actuels.
Dieumerci Matu
