La condamnation de l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo par la Cour constitutionnelle continue de susciter une vague d’indignation dans l’opposition congolaise. Parmi les premières réactions les plus virulentes, celle d’Olivier Kamitatu, proche collaborateur de Moïse Katumbi, ne laisse aucune place au doute : il s’agit, selon lui, d’un acte politique déguisé en justice.
« Au fil de ses décisions iniques, la Cour constitutionnelle s’est transformée en véritable laquais de la dictature. Elle vient à nouveau de poignarder le droit en condamnant Augustin Matata, après s’être elle-même jugée incompétente en 2021 », a-t-il déclaré dans un communiqué sans appel.
Kamitatu dénonce une cascade de violations flagrantes : le principe du non bis in idem ignoré, les immunités parlementaires de Matata bafouées, et un revirement juridique “cousu de fil blanc”, selon ses mots. Pour lui, ce jugement « scélérat » vise clairement à neutraliser un adversaire politique influent à l’approche des échéances électorales.
« Ce verdict empeste la justice prostituée au service d’un clan », martèle-t-il, accusant la Cour de servir les intérêts d’un pouvoir qui n’hésite plus à instrumentaliser les institutions pour écarter ses rivaux.
Dans un appel direct à l’ensemble de l’opposition, Kamitatu lance un cri d’alarme : « Face à cette farce judiciaire qui dynamite l’État de droit et la démocratie en RDC, se ranger derrière Matata Ponyo n’est pas une option. C’est un impératif pour toute opposition digne ! »
Alors que la tension monte dans les rangs de l’opposition et que les réactions se multiplient, cette affaire pourrait bien marquer un tournant dans les rapports entre les institutions judiciaires et les forces politiques du pays. Pour beaucoup, au-delà du cas Matata, c’est la crédibilité même de la justice congolaise qui est désormais en jeu.
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