L’évasion spectaculaire de la prison centrale de Kalemie, survenue, a mis en lumière une fois de plus la négligence systématique de nos autorités en matière de sécurité publique et de gestion des infrastructures pénitentiaires.
Cet incident, qui a choqué la population, n’est malheureusement qu’une énième preuve du manque de prévoyance et d’engagement des responsables dans la gestion des prisons du pays.
Une situation alarmante
La prison centrale de Kalemie, située dans la province du Tanganyika, est connue pour ses conditions de détention précaires et son infrastructure en délabrement avancé. L’évasion de détenus, bien que choquante, n’a donc rien de surprenant pour ceux qui suivent de près la situation des établissements pénitentiaires en République Démocratique du Congo.
Les conditions de vie à l’intérieur des prisons congolaises sont souvent pointées du doigt par les organisations de défense des droits de l’homme. Manque d’entretien des infrastructures, surpopulation carcérale, absence de ressources et de personnel suffisant pour garantir une sécurité optimale… tous ces facteurs contribuent à rendre les prisons vulnérables et facilitent les évasions.
Le rôle des autorités
Mais ce qui rend cet incident particulièrement préoccupant, c’est qu’il ne s’agit pas d’un événement isolé. En avril 2024, Julie Ngungwa, Gouverneure de la province du Tanganyika à l’époque, avait déjà dénoncé l’inaction des autorités nationales concernant la réhabilitation de la prison de Kalemie. Selon elle, le blocage de l’autorisation pour le décaissement des fonds destinés à la réhabilitation de la prison était une entrave majeure à l’amélioration des conditions de détention et à la sécurité de l’établissement.
La Gouverneure avait souligné que, malgré les multiples alertes lancées par les autorités locales et la presse, rien n’était fait pour améliorer la situation. Le blocage des fonds, selon elle, témoignait d’un manque de volonté politique à résoudre un problème majeur de sécurité publique, créant ainsi une situation insoutenable et dangereuse.
Il est grand temps que des mesures urgentes et durables soient prises pour réformer le système pénitentiaire, améliorer les conditions de vie dans les prisons et, surtout, garantir la sécurité des citoyens.
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