Depuis la capitale américaine, Barnabé Kikaya Bin Karubi, ancien conseiller diplomatique de l’ex-président Joseph Kabila, a lancé de virulentes accusations contre l’actuel chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi. Dans une déclaration remarquée, il affirme que « 99 % des Congolais ont besoin de se libérer de la dictature imposée par Félix Tshisekedi ».
Selon lui, la population congolaise vit sous un régime autoritaire dont elle souhaite massivement se défaire. Il ajoute que les objectifs politiques de l’ancien président Joseph Kabila convergent désormais avec ceux du mouvement rebelle M23, soutenu par l’Alliance Fleuve Congo (AFC). « Le but est clair : mettre fin à la dictature actuelle », a-t-il déclaré.
Des propos qui risquent de faire couler beaucoup d’encre à Kinshasa, tant pour leur portée politique que pour leur lien supposé entre l’ancien régime et les groupes armés actifs à l’est du pays. Pour plusieurs observateurs, ces déclarations pourraient être interprétées comme une tentative de légitimer la rébellion du M23, en conflit ouvert avec les forces congolaises depuis plusieurs années.
En RDC, le climat politique reste tendu, notamment après la réélection contestée de Félix Tshisekedi en décembre 2023, sur fond d’accusations de fraudes et de violations des droits humains. Le gouvernement, pour sa part, continue de rejeter tout lien entre l’opposition politique et les groupes armés, qu’il considère comme des mouvements terroristes soutenus par des puissances étrangères.
Cette sortie médiatique de Kikaya intervient alors que la communauté internationale reste divisée sur la situation dans l’est du Congo, où les violences continuent de faire des victimes civiles et d’alimenter une crise humanitaire majeure.
Aucune réaction officielle du gouvernement n’a encore été enregistrée suite à ces déclarations.
Rédaction