Politique

RDC : Félix Momat recadre Julien Paluku après sa charge contre Joseph Kabila : « L’Histoire vous retrouvera »

La récente prise de parole de Julien Paluku, ancien gouverneur du Nord-Kivu et actuel ministre, à l’encontre du discours de Joseph Kabila, ancien président de la République, fait réagir. Un discours critiqué avec virulence, mais qui a suscité une réponse cinglante de Félix Momat, figure politique congolaise et ancien vice-ministre du Budget, visiblement outré par ce qu’il qualifie de « reniement » et « trahison politique ».

Dans une réaction au ton tranchant, Félix Momat n’a pas mâché ses mots. Selon lui, certaines figures politiques aujourd’hui bien installées doivent leur ascension non pas à leurs propres mérites, mais à l’héritage du « Fils du Mzee », (Ndrl Joseph Kabila). « Il est des hommes que le destin a propulsés trop haut, trop vite, sans probablement aucun mérite », accuse-t-il. « Administrateurs par faveur, gouverneurs par simple gratitude, ministres par opportunisme : ils doivent tout au ‘Fils du Mzee’, qu’ils renient aujourd’hui avec l’ingratitude pour seule boussole. »

Cette sortie vise sans équivoque Julien Paluku, dont les critiques envers Kabila sont perçues par Momat comme une manière maladroite de s’attirer les bonnes grâces de ses nouveaux alliés. « En quête de reconnaissance auprès de leur mentor conjoncturel, ils finissent par célébrer, sans s’en douter, les mérites de celui qu’ils prétendent calomnier », poursuit-il, évoquant une « ironie tragique » dans cette tentative de repositionnement politique.

Dans un ton plus grave, Félix Momat souligne le contraste entre les souffrances du peuple congolais et les jeux d’alliances politiques. « Pendant que leurs frères sont massacrés, que leurs femmes sont violées, que leurs enfants meurent de faim (…) eux banalisent le désastre et rient autour de la table du bourreau. » Il fustige une loyauté « morte-née », une mémoire « effacée par l’ambition » et un honneur « vendu au prix d’un plat chaud ».

Félix Momat conclut par une mise en garde historique : « L’Histoire les retrouvera. Et elle jugera. Car trahir pour un ventre plein est mille fois pire que tomber pour un idéal. »

Dans un contexte politique marqué par des repositionnements constants, cette réaction relance le débat sur la fidélité politique, la mémoire des alliances et la véritable portée de l’héritage kabiliste dans le Congo contemporain. Entre fidélité à un ancien président et pragmatisme politique, la ligne est ténue — mais la mémoire des Congolais, elle, pourrait bien être plus tenace que certains ne l’imaginent.

Rédaction

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