La sénatrice honoraire et figure de l’opposition Francine Muyumba ne mâche pas ses mots. Face à la tentative de certains élus de remettre en cause les immunités de l’ancien Président Joseph Kabila, elle a réagi avec fermeté, dénonçant une démarche juridiquement infondée et politiquement dangereuse.
“Le Sénat n’a aucune base légale”
Dans une déclaration publiée ce jeudi, Francine Muyumba rappelle que les immunités dont bénéficie Joseph Kabila ne sont pas liées à son mandat de sénateur à vie, mais bel et bien à son statut d’ancien Chef de l’État, conformément à une loi spécifique. “Le Sénat n’a donc aucune base légale pour révoquer une protection qui découle d’un texte spécial sur les anciens présidents. Cette initiative devrait déjà être rejetée au stade de la recevabilité”, affirme-t-elle.
Une manœuvre politique risquée
Pour l’opposante, cette tentative est non seulement illégale, mais aussi contre-productive dans le contexte actuel du pays. “Un tel acte fragilise davantage l’État de droit et accentue les tensions politiques, à un moment où la RDC a un besoin urgent d’unité et de paix”, prévient-elle.
Elle dénonce par ailleurs une gouvernance qui, selon elle, joue avec le feu : “Le gouvernement choisit d’alimenter les divisions internes au lieu d’y apporter des solutions. Cherchons la paix, la véritable paix et non une politique de deux poids, deux mesures.”
Un climat politique déjà tendu
La sortie de Francine Muyumba intervient alors que la scène politique congolaise est secouée par des polémiques sur la gestion des anciens dignitaires, dans un climat de méfiance croissante entre majorité et opposition.
Ce nouvel épisode pourrait encore durcir les positions et compromettre les appels au dialogue national, notamment dans la perspective des prochaines réformes institutionnelles.
Rédaction