La récente rencontre à Doha entre le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, et son homologue rwandais, Paul Kagame, a suscité des interrogations quant à l’existence d’un réel compromis, en raison de la publication de deux communiqués divergents.
Les positions de la RDC
Le communiqué congolais a insisté sur :
1. Un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel : Kinshasa appelle à l’arrêt total des hostilités dans l’est du pays.
2. L’application complète de la résolution 2773 : Cette résolution exige, entre autres, le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais.
Les positions du Rwanda
De son côté, le communiqué rwandais a mis en avant :
1. La question des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) : Kigali considère ce groupe armé comme une menace majeure à sa sécurité nationale.
2. Le dialogue entre la RDC et le M23/AFC : Le Rwanda encourage Kinshasa à engager des pourparlers directs avec ces groupes rebelles pour trouver une solution durable à la crise dans l’est de la RDC.
Notamment, le communiqué rwandais ne mentionne pas explicitement un cessez-le-feu.
Analyse des divergences
Ces différences reflètent les préoccupations propres à chaque nation. La RDC se focalise sur la cessation des hostilités et le retrait des forces étrangères, tandis que le Rwanda insiste sur la neutralisation des FDLR et le dialogue avec le M23/AFC.
Cette divergence n’est pas nouvelle. Par le passé, des tentatives de médiation ont échoué en raison de ces positions contrastées. Par exemple, lors d’une réunion antérieure, les deux pays s’accusaient mutuellement de soutenir des groupes armés déstabilisant la région.
Pour parvenir à une paix durable, il est essentiel que les deux nations harmonisent leurs approches et reconnaissent les préoccupations légitimes de l’autre. La communauté internationale, notamment les Nations Unies, doit jouer un rôle actif pour faciliter un dialogue constructif entre la RDC et le Rwanda.
Il est à noter que la rencontre de Doha ait offert une plateforme de discussion, les divergences dans les communiqués officiels suggèrent qu’un compromis réel reste à atteindre. Une volonté politique accrue et des concessions mutuelles sont indispensables pour instaurer une paix durable dans la région des Grands Lacs.
Infosrdc.net