Les écoles de la ville de Beni sont restés fermées, conformément à la décision du Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO), qui a décrété une grève de deux jours. Cette action fait suite au meurtre tragique de l’enseignant Nzanzu Fayol, abattu le week-end dernier à Beni-Boikene.
Lors d’une Assemblée générale extraordinaire tenue lundi à l’Institut Bungulu, les membres du SYECO ont exprimé leur colère face à la violence croissante qui touche le corps enseignant. Paluku Kamukehere, chargé du contentieux au sein du SYECO/Beni, a déclaré que cette grève vise à demander des enquêtes approfondies afin de traduire les responsables de ce crime en justice.
Cette situation a mis en lumière des retards chroniques dans le calendrier scolaire de la région. En visitant trois écoles, notamment l’Institut Bungulu, Hodari et Lukelu, il a été constaté que ces établissements ont ouvert leurs portes tardivement. Le directeur de l’école Lukelu a évoqué, comme motif principal, les retards du calendrier scolaire, soulignant les défis que rencontrent les enseignants et les élèves dans un contexte déjà difficile.
Robert Kibonge, Chef intérimaire de la Sous-Division de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté, a choisi de ne pas commenter la situation devant les médias, mais a promis de faire un rapport à ses supérieurs sur les événements.
Cette cessation d’activités scolaires est un signe fort de l’indignation des enseignants face à la violence qui frappe leurs collègues et de leur demande pressante pour un cadre éducatif sûr et respectueux. Les membres du SYECO espèrent que cette action incitera les autorités à prendre des mesures concrètes pour assurer la sécurité des enseignants et des élèves dans la région.
La communauté éducative de Beni attend avec impatience des réponses et des actions significatives pour mettre fin à cette spirale de violence.
Dieumerci Matu
