Ce mardi, la commune de Kenya à Lubumbashi a été le théâtre d’une paralysie totale des activités commerciales, conséquence d’altercations entre deux factions rivales de l’Union Nationale des Fédéralistes du Congo (UNAFEC). Les tensions opposent les jeunes partisans de Mireille Masangu à ceux de Jean-Ladislas Umba, exacerbées par la fermeture prolongée du siège du parti.
Les partisans de Mireille Masangu réclament la réouverture du directoire de l’UNAFEC, fermé depuis plus de six mois par les autorités provinciales. Ils estiment que cette fermeture entrave leurs activités politiques et souhaitent une reprise rapide des opérations. Cependant, selon des sources proches de l’UNAFEC officiellement reconnue, seul Jean-Ladislas Umba Lungange serait habilité à demander la réouverture de ce siège.
Cette situation a conduit à des affrontements entre les deux groupes de jeunes, perturbant gravement la quiétude publique. Les commerces, boutiques et autres établissements de la commune de Kenya ont été contraints de fermer leurs portes, craignant des actes de vandalisme. Les habitants expriment leur inquiétude face à cette escalade de violence et appellent les autorités à intervenir pour rétablir l’ordre.
La crise au sein de l’UNAFEC n’est pas nouvelle. Depuis le décès du leader historique, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, le parti est en proie à des luttes de succession. Jean-Ladislas Umba a été désigné président intérimaire, une nomination contestée par une autre faction du parti. Cette division interne a déjà conduit à des perturbations similaires par le passé, notamment en avril 2023, où des jeunes de l’UNAFEC avaient été arrêtés pour perturbation de l’ordre public au marché central de la commune de Kenya.
Les autorités locales sont appelées à jouer un rôle de médiation pour résoudre cette crise interne à l’UNAFEC, afin de prévenir de nouvelles perturbations et assurer la sécurité des citoyens. Les habitants de la commune de Kenya espèrent un retour rapide à la normale et la reprise des activités commerciales dans un climat apaisé.
Rédaction